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La production d’huile de palme, un désastre écologique

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Depuis des années, l’huile de palme est produite dans de nombreux pays d’Asie du Sud-Est pour fournir l’industrie alimentaire ou cosmétique mondiale en huile bon marché et facile d’utilisation, mais il faut prendre conscience que cette production aboutit à un désastre écologique.

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Tout d’abord, intéressons-nous à ce qui fait les qualités de l’huile de palme notamment pour l'industrie alimentaire ou cosmétique.L’huile de palme est l’une des huiles les plus facilement accessibles car son prix de production est faible.Ce type d’huile est utilisée pour l’élaboration de différents produits, allant de l’alimentation, aux détergents, savons, cosmétiques. Mais, elle est aussi utilisée dans d’autres secteurs tels que le cuir, les textiles et le métal. L'huile de palme peut également être brûlée et utilisée comme combustible pour la production du biodiesel majoritairement exporté aux États-Unis . Au final, elle est utilisée dans la grande majorité des produits que nous consommons quotidiennement. Elle assure des revenus considérables à qui décide d’en produire. D'autant plus que l’appétit des consommateurs pour les produits utilisant l’huile de palme ne fait que croître. 


 

Cette situation au fil des années a eu des conséquences extrêmement néfastes sur l’environnement, notamment avec la déforestation. A ce sujet, l’Indonésie fait partie des pays ayant connu les plus grandes pertes de forêts primaires entre les années 2010 et 2016, ce qui risque de stériliser les terres et de dérégler l’environnement, avec la prolifération de certains insectes et bactéries dangereux pour l’homme et la flore, auparavant éliminés par des espèces comme l’orang-outan. Cela peut aboutir au retour de certaines maladies qu’on croyait maîtrisées, comme le paludisme, et qui peuvent s’étendre sur l’ensemble des continents. Les déforestations sont effectivement responsables de 15 % à 20 % de l’augmentation de gaz à effet de serre. Selon un rapport présenté en 2017 par l’ONG Greenpeace, c’est à la destruction de ses zones forestières que l’Indonésie doit sa triste troisième position mondiale de producteur de gaz à effet de serre. 

 

Comment en est-on arrivé là ?

C’est en 1911, à Sumatra, que la commercialisation de l’huile de palme a commencé et quelques années plus tard, les premières plantations privées apparaissent sur cette île. Puis à partir des années 1980, la commercialisation de l’huile de palme se répand au reste de l’Indonésie. Entre les années 1990 et 2005, les zones de plantations d’huile de palme passent de 4.4 millions d’hectares à 6.1 millions d’hectares, au détriment de la faune et de la flore locale. À cette période, les régions en Indonésie deviennent plus autonomes, contrôlent l’exploitation forestière et facilitent l’obtention de permis pour les entreprises et corporatives attirées par les forêts tropicales. Dans la région de Kalimantan, les plantations augmentent fortement dans les années 1990 et 2010 pour atteindre avec Sumatra une production représentant 50% de l’huile de palme mondiale. Les exportations d’huile de palme ont généré pour l’économie indonésienne des revenus évalués à 23 billions de $ US $ en 2017 et 21 billions de $ US en 2018. 


 

En conclusion, il est urgent que l'Indonésie trouve un équilibre entre son économie et son environnement, pour assurer une économie à long terme plutôt que de privilégier les gains à court terme qui détruisent son environnement et l’avenir de sa population. Mais il faut aussi prendre en considération la responsabilité des industries en aval de la chaîne qui doivent urgemment se préoccuper des matières premières qu’elles utilisent. 

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Floriane LONCHAMPS, 2C

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