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LES MUSULMANS ROHINGYAS, PEUPLE OPPRIMé AU MYANMAR. 

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Des réfugiés rohingya fuient le Myanmar pour le Bangladesh.

PHOTOGRAPHIE DE SHAMS ARAFIN, NATIONAL GEOGRAPHIC YOUR SHOT

Le 5 Mars 2019, les délégués du Lycée Français International de l’AFLEC se sont réunis à New York pour collaborer avec des délégués d’autres lycées du monde entier en vue de débattre des grands enjeux du monde actuel.

À la suite d’un vote ordonné par le délégué de la Guinée Équatoriale sur le sujet à traiter, nous avions à l’unanimité décidé de nous pencher sur la crise qui frappe les musulmans Rohingyas, au Myanmar.

Notre mission en tant que membre du conseil de sécurité sera donc de trouver des solutions à cette situation qui porte fortement atteinte aux droits de l’homme.

Qui sont les Rohingyas ?

Les Rohingyas présents en Birmanie depuis le 15ème siècle sont une minorité musulmane de ce pays, où ils sont considérés comme des étrangers au sein d'une population à plus de 90 % bouddhiste.


En 1982, Ne Win, l’ex-commandant de la junte militaire, a déchu les Rohingyas de leur nationalité. Celle-ci reste pourtant accordée aux 135 autres ethnies du pays. Le prétexte : la nationalité est délivrée uniquement aux peuples présents sur le territoire birman avant l’invasion anglaise de 1823.

Depuis l’adoption de cette loi discriminante, la minorité musulmane ne peut plus voter, ne peut pas accéder à certains emplois, doit informer les autorités de tout déplacement et n’a plus accès à la propriété. Ses membres sont expropriés et se voient régulièrement contraints à l’exil vers le Bangladesh.

Les Rohingyas se sont donc vus retirer leur citoyenneté et leurs droits, devenant aujourd’hui apatrides même si certains vivent dans ce pays depuis des générations.
La situation de cette minorité ethnique s’est particulièrement dégradée depuis le 28 mai 2012, lorsqu’une femme bouddhiste a été violée et assassinée par un Rohingya, provoquant de fortes représailles de la part des Birmans : au total, 650 Rohingyas furent tués.

Dès lors, ce groupe ethnique est victime de massacres. Le « Human Rights Watch » (HRW) a ainsi déclaré que plus de quarante villages avaient été pillés ou incendiés entre octobre et décembre 2017.
Selon l’Organisation des Nations Unies, la minorité musulmane du Myanmar est « l’une des ethnies les plus persécutées de la planète ».

Dans la crise qui frappe les Rohingyas, les enfants sont en première ligne : ils représentent plus de 60 % des quelques 600 000 personnes qui ont fui le Myanmar pour se réfugier au Bangladesh depuis le 25 août 2017.

Quelles solutions pour ce peuple opprimé ?

La solution proposée par les délégués de la Guinée Équatoriale était de prendre l’exemple d’Israël et de confier une zone démilitarisée aux Rohingyas.
Mais après des débats animés sur un caucus* modéré, les délégués se sont mis d’accord sur le fait que cette solution était inefficace.

Deux blocs se sont alors formés afin de trouver de meilleures solutions permettant d’atteindre les objectifs fixés.
D’une part, les délégués des États-Unis, de la France, de la Pologne et de la Guinée Équatoriale voulaient faire pression sur le gouvernement birman, en imposant une réintégration des Rohingyas en Birmanie.

D’autre part, la Russie, accompagnée de la Chine et de l’Afrique du Sud voulaient aider les Rohingyas à intégrer d’autres pays et ne mettre aucune pression sur la Birmanie, sous le prétexte de vouloir préserver sa souveraineté nationale.

Ces propositions faites, il était nécessaire que les deux camps collaborent et donnent leurs avis sur chaque élément de la résolution opposée en prenant en considération le droit de veto** détenu par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (États- Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Chine).

Les débats qui se poursuivirent lors des caucus modérés et non modérés menèrent à la modification profonde des deux résolutions, satisfaisant ainsi l’ensemble du Conseil.

Finalement, les deux côtés ont pu trouver un consensus, en venant en aide aux l

Rohingyas, sans mettre une trop forte pression sur le gouvernement birman.

 

Ces résolutions prises seront présentées au prochain conseil des Nations Unies, l’Afrique du Sud ayant eu l’honneur de présenter les actions prises à l’ensemble des participants à l’événement.

Le délégué, Mr Duy Nguyen (jeune participant) a affirmé :
« Je suis émerveillé, émerveillé qu’une conférence de trois jours, puisse avoir un

impact sur la vie de millions de personnes. Je suis personnellement ravi d’avoir contribué à cette action bénévole d’envergure ».

Abdul Hafiz 2eA

Délégué de la Guinée Équatoriale

Membre du Conseil de Sécurité

NDLR :

*Caucus: une réunion de personnes, généralement des sympathisants ou membres de mouvements politiques.
**Le droit de veto du Conseil de Sécurité des Nations Unies est un droit accordé uniquement aux cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, ce qui leur permet de bloquer toute résolution ou décision, qu’elle que soit l'opinion majoritaire au conseil.

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